Mémoire de pierre, mémoire de papier

Vous trouverez ici quelques unes des réalisations d'élèves, de 1ère ES2 du lycée J. Racine de Montidier, effectuées dan sle cadre d'un travail de recherche sur les Monuments aux Morts de leurs villages respectifs. Il s'agissait de présenter les conditions dans lesquelles disparurent quelques uns des hommes inscrits sur le Livre d'Or. En complément de cette "mémoire de pierre", ils devaient lire, "mémoire de papier", un témoignage d'ancien combattant et rendre compte de cette lecture.

CAIX PAR LAURA C.

Le Monument fut inauguré sous le mandat de Monsieur Desjardin, il fut déplacé du cimetière militaire au voisinage de la mairie en 1976 et à cette occasion les plaques portant les noms furent restaurées ou rempalcées.

HOCHART Maurice, 120ème RI, MPF le 04/05/1917 à Sapigneul. "Suite aux ordres donnés la compagnie avance sur plusieurs lignes, très tôt le matin (...). Quelques unités se trouvent sous le feu violent des mitrailleuses ennemies (...) ce qui vaut des pertes considérables. Il est visible que l'attaque a échoué".

GUILMONT Raoul, 45ème RI, MPF le 23/09/1914 à Maucourt (Somme). A la date de sa mort, le JMO indique " contre-attaque violente de l'ennemi, obligation de se replier, de nombreuses pertes seront comptabilisées".

DARAS Joseph, 350ème RI, MPF le 23/09/1914 à Moulin sous Touvent (Oise). A cette date, le régiment a reçu "l'ordre d'attaquer le village de Moulin sous Touvent. Après la dissipation du brouillard, la compagnie est surprise par des feux violents venant d ela tranchée de gauche. Le lieutenant est tué ainsi que la majeure partie de son personnel, les autres, blessés, se replient".

DESACHY Gustave, 16ème RIT, MPF le 03/10/1914 à Courcelles le Comte (Somme) lors d'un bombardement ennemi sur le cantonnement français: "au point du jour, Courcelles est violemment canonné. A 10 heures, la canonnade se fait plus intense. 14 officiers et 805 hommes tués, blessés ou disparus".

 

 MONCHY-MONTCRUX PAR QUENTIN D.

 

Cette stèle a été inaugurée le 13/05/2007. Elle a été financée à 40% par la DGE, à 40% par la ressource parlementaire de Monsieur Olivier Dassault et à 20% sur les fonds propres de la commune. Elle a été placée le long de la rue principale  car c'est à cet endroit que Bronislav Plieska a été tué et le amire blessé durant a seconde guerre mondiale. Une palme surmontant le monument rappelle l'héroïsme des hommes dont les noms sont désormais gravés dans la pierre.

OMONT Florent, né le 19/06/1891 à Monchy-Montcrux a été mobilisé comme 2ème canonnier servant d'artillerie dans le 3ème CA (Lebrun), 11ème RAC, 151ème batterie 75/150, matricule 297. Il trouva la mort au nord de Paissy, le 05/07/1917 près de Moulins et à proximité du Chemin des Dames. Le Chemin des Dames est unterrain d'affrontements dès 1914. Le 31/08/1914, les troupes françaises sont obligées de quitter leurs positions face à l'avancée allemande. Mais à l'occasion de la 1ère bataille de la Marne, les armées alliées atteignent de nouveau la vallée de l'Aisne le13/09/1914, bousculent devant elles les forces allemandes. Les Allemands se regroupent sur le palteau pour contrer l'offensive. Entre les 13 et 15 septembre, les troupes françaises et anglaises tentent de s'en emparer. Plusieurs milliers de souldat mouront alors en vain et le front se fixe ici pour plusieurs années. Au printemps 1917, l'offensive Nivelle tentera d'en déloger les Allemands. C'est au cours de cette vaine offensive, les défenses ennemies sont à peine entamées, que tombera le canonnier Omont.

 

BEUVRAIGNES PAR BENJAMIN S., MARINE D.

Le Monument aux Morts de Beuvraignes revêt la forme classique d'une Marianne casquée brandissant l'étendard national et la couronne de lauriers des vainqueurs, moderne traduction de l'Athéna Niké antique! On y trouve de très nombreux noms dont quelques uns sont ici présentés!

A la mémoire glorieuse des enfants de Beuvraignes morts pour la France.

BACQ Yves, 1er RAC, MPF le 04/09/1916 au bois de Maucourt victime de l'explosion d'une mine ou d'une torpille.

CORAS Georges, 128ème RI, MPF le 15/09/1914 à Servon (Marne). C'est lors d'une tentative française de reconquête de ce village tenu par l'ennemi depuis quelques jours que le soldat Coras fut tué.

DUFOUR Gaston, 67ème RI, MPF le 22/09/1914 à Mouilly Saint-Rémy dans la Meuse. C'est lors des combats au carrefour de la Tranchée de Calonne et de bois Saint-Rémy qui coutêrent ce 22/09 de lourdes pertes aux Français (357 tués, blessés ou disparus) que le soldat Dufour trouva la mort.

DUROTOY Orphilia, 16ème RIT, MPF le 11/11/1914 à Lombaertzyde en Belgique. C'est lors des combats livrés sur le plateau de l'Yser que le territorial Durotoy (né en 1878) a été tué.

DEFRANCE Prosper, 1er RMZ, MPF le 15/09/1914 au Godat dans la Marne. Il est probablement mort sous le feu des mitrailleuses ennemies ou du bombardement ennemi (...) lors de l'offensive contre les Allemands au niveau de la cote 132 à l'ouest de Prouy que les Français voulaient enlever à l'adversaire.

BAILLET Henri, 2ème RI, MPF le 16/06/1915 à Roclincourt (PDC). Ce jour-là, l'objectif des Français était d eprendre les positions allemandes. Ce fut un combat très dur à cause d'une violente artillerie lourde allemande. Suite aux nombreuses pertes, côté français, les officiers ont décidé de suspendre cette attaque.

PECQUEUX Hector, 155ème RI, MPF le 02/08/1915 à Marie-Thérèse dans la Marne. Lors de leur attaque sur les tranchées françaises, les Allemands ont utilisé des obus inflammables (incendiaires? à gaz?) ce qui a provoqué une fumée intense et suffocante. Suite à cette attaque, il y a eut 18 tués, 229 blessés (dont beaucoup d'intoxiqués) et 83 disparus.

 

BRETEUIL PAR ALLISON D.

 

 

Ce monument est l'oeuvre de marbriers locaux (Georges Bertin et Auguste Boussard) et a été inauguré en 1921. Le financement en a été assuré pour partie sur fonds communaux, pour partie par souscription. La statue représente un poilu victorieux brandissant une couronne de lauriers et ce qui pourrait être la palme de la Croix de Guerre, rendant ainsi hommage à ceux dont les noms vont suivre.

HERBETTE Georges, 272ème RI, MPF le 24/08/1917 à la côte 304 (Meuse). La mission du régiment ce jour-là était d'enlever les lignes ennemies de la côte 304. L'attaque débutera à 04h50 et ne rencontrera, au début, aucune résistance avant d'être ralentie par des tirs de barrage. Une fois la position conquise, une 2ème mission en prévoyait l'occupation en particulier la portion comprise entre les boyaux de la Joliette et de la Sauterelle. Les deux missions seront accomplies malgré l'intensité des bombardements ennemis.

CHEVALIER Victor, 128ème RI, MPF le 20/02/1918 à Réchicourt la Petite. Ce jour-là, le régiment avait pour objectif de ramener des prisonniers, de détruire les lignes ennemies, d'enlever tous les documents possibles sur la position ennemie de Réchicourt. L'ouverture des feux se fera le 20/02 à 06h50. Des pertes seront causées par des obus de 77 et de 105  et par de violents tirs de 150 de 12h00 à 13h00. L'arrivée sur le camp ennemi se fera à 15h45. Après de nombreux combats, l'infanterie se retira des lignes ennemis à 17h30 ramenant de nombreux documents et 215 prisonniers et ayant incendié les abris ennemis.

DOURNEL Robert, 19ème BC, MPF le 06/11/1916 à Bouchavesnes (Somme). C'est au cours d'une journée plutôt "calme" que le chasseur Dournel fut tué. A cette date le JMO n'indique que des travaux de nettoyage et de terrassement dans les tranchées. Elle se solde quand même par la perte de 5 tués et 13 blessés. Une journée somme toute "ordinaire" sur le front de l'Ouest.

JUMEL Henri, 2ème RI, MPF le 16/06/1916 à Roclincourt (PDC). Le combat, qui verra tombé le soldat Jumel, commença à 07 heures par des tirs d'artillerie lourde allemande ininterrompus et très nourris aussi le bataillon d'attaque s'élance sur les tranchées allemandes [qu'il] atteindra malgré de nombreuses pertes dont le capitaine et un lieutenant. Il fera tout de même 80 prisonniers. Durant le reste de la journée, les troupes veulent capturer les dernières positions ennemies cependant elles sont freinées dans les boyaux par les renforts allemands et des bombardements intensif de l'artillerie allemande. La fin de la journée sera un échec pour les troupes françaises voulant avancer encore mais l'artillerie allemande exécutera  des tirs d'une intensité extraordinaire qui balayera tout le terrain et provoquera de lourdes pertes.

 

ROYE, SYNTHESE DES TRAVAUX D'OPHELIE W., ANDY Le N., JULIEN H.

 

Le Monument aux Morts de Roye fut inauguré le 21/07/1927 par M. Edouard Herriot, ministre de l'Instruction Publique, et M. Gustave Varez, maire de Roye. Il s'agit d'une oeuvre monumentale, à l'échelle du sacrifice consenti par la petite ville du Santerre qui offrit 203 de ses fils à la Nation. Il fut élevé grâce à une souscription.

Le choix de la statuaire fut des plus classiques. L'une des faces du monument s'orne de la figure de la France victorieuse, incarnée par une femme aux pieds de laquelle gisent les casques de ceux tombés pour la Patrie, on peut aussi y voir le symbole de la Paix à construire sur les ruines de la guerre. L'autre face, elle, donne à voir le spectacle tragique de la guerre à travers les figures de la veuve et de l'orphelin.

Voici sommairement évoqué le destin brisé de quelques uns de ces Royens.

NORMAND Eugène, 16ème RIT, MPF le 11/11/1914 à Lombaertzy. Il fait partie de ces nombreux territoriaux qui tombèrent en masse fauchés sur les dunes du littoral belge par les rafales de l'artillerie allemande.

DELACHAUSSEE François, 1er RMZT, MPF le 25/09/1914 à la Creute (02). C'est en tentant de stopper l'avancée ennemie sur le Chemin des Dames que tomba F. Delachaussée. Pour ces journées terribles de septembre 14, on peut lire Le Chemin des Dames, la Caverne du Dragon d'A. Malinowski.

MICHEL Florent, 8ème RI, MPF le 12/09/1916 au bois d'Anderlu (80). C'est en attaquant une tranchée ennemie qu'il trouva la mort.

COLOMBIER Abel, 9ème RC, MPF le 06/09/1916 à Biaches (80). C'est à quelques kilomètres de la ville qui le vit naître, Roys, que tomba Abel sous un violent bombardement ennemi.

THERY Léon, 67ème RI, MPF le 20/02/1915 aux Eparges (55). C'est dans l'attaque surprise de sa tranchée par les Allemands, et qui donna lieu à de violents combats au corps-à-corps, que le soldat Théry trouvera la mort.

FROMONT Marie, 16ème RIT, MPF le 03/10/1914 à Courcelles-le-Comte (62). A la suite d'un bombardement allemand sur une tranchée française, suivi d'une attaque d'infanterie, les Français se replièrent à la lisière du bois de Courcelles à proximité de la voie ferrée où encerclés par l'ennemi ils furent nombreux à périr dont le soldat Fromont.

 

MAIGNELAY-MONTIGNY SUR LA BASE DU TRAVAIL DE ROMAIN C.

Il s'agit là d'un cas "particulier", en effet il n'y a pas un mais trois Monuments! Celui de Maignelay, celui de Montigny et enfin celui de Maignelay-Montigny, les deux entités ayant fusionné en 1971. Il faudra toutefois attendre 2008-2009 pour que soit décidée et réalisée un monument commun.

Le Monument commun, résolumment moderne se compose d'une arche de pierre ne portant aucun nom (et dont la date de réalisation correspondrait à celle de la fusion des deux communes) à laquelle furent ajoutés deux blocs portant eux les noms des MPF de chaque entité (réalisation 2008-2009). Les Monuments initiaux,de facture plus classique, avaient opté pour l'un pour la forme de l'obélisque et pour l'autre avaient fai tle choix de la statuaire héroïsante du poilu victorieux.

Maignelay à ses MPF.

BALLIN Charles, 48ème BCP, MPF le 23/04/1917 au bois d'Urvillers dans l'Aisne. A cette date, le caporal Ballin et ses camarades occupent les 1ères lignes au bois d'Urvillers et subissent un feu d'enfer de l'artillerie ennemie. Le JMO indique aussi une très forte activité aérienne au-dessus des tranchées et indique la nette  supériorité allemande dans ce domaine. En effet, les "petits chasseurs" assistent à un combat aérien qui se solde par la perte d'un moran français et d'un Sopwtih (Soppeville pour le JMO) anglais. A 16 heures, une patrouille allemande est repoussée et laisse un mort sur le terrain, il s'agit d'un gefreiter du 51 de réserve. Le JMO indique que c'est très certainement le caporal Ballin qui l'a abattu. Dure réalité de la guerre, celui qui a tué, sera tué le même jour.

DESJARDINS Henri, 2ème RH, MPF le 03/09/1914 à Mézy dans l'Aisne. Ce jour-là le 2ème régiment de hussards faisait mouvement vers la Marne qu'il devait rejoindre à Château-Thierry. A proximité de celle-ci, il la découvre déjà occupée par les Allemands et prend la direction de Mézy pour y passer la Marne. Constamment talonnés par l'ennemi, les Français subissent des pertes conséquentes. Le 2ème RH compte, pour le 03/09, 15 blessés, 14 disparus (dont le soldat Collinet qui rejoindra le dépôt quelques jours plus tard), 1 prisonnier et 1 tué le maréchal des logis Desjardins.

Montigny à ses MPF.

 

"NE JAMAIS OUBLIER, TOUJOURS SE SOUVENIR"