Artisanat de tranchée

Artisanat de tranchée

Lors de leur temps de "repos", les soldats de la Grande Guerre se sont souvent adonnés à la réalisation de petits objets, ou de plus gros, aujourd'hui qualifiés d'artisanat ou d'art de poilus ou encore de tranchée. Ces objets étaient pour la plupart destinés à être envoyés en souvenir à l'arrière ou pouvaient être échangés auprès des mercantis qui à proximité du front et des cantonnements vendaient diverses denrées alimentaires ou boissons. Evidemment, et même si l'appellation "artisanat de tranchée" semble l'indiquer, une part importante de cette production a été réalisée à l'arrière, notamment celle concernant les douilles sculptées et cintrées qui nécessitaient un outillage mécanique, et parfois dans l'immédiate après-guerre. Les auteurs de ces oeuvres sont aussi bien des poilus au repos, que des convalescents ou encore de grands blessés, mutilés et "gueules cassées" pour qui ce travail représentait une source de revenus.

Pour les douilles sculptées, cela va de la plus "simple", une initiale un prénom plus ou moins adroitement gravé, aux plus élaborés. Les motifs décoratifs sont très variés: faune, flore, architecture, scène de bataille, personnages réels ou mythologiques. Bien souvent, les représentions figuratives sont des personnages féminins, la Femme absente du champ de bataille, mais tellement présente dans le coeur des soldats: mère, épouse, fiancée, marraine de guerre, infirmière, allégorie de la patrie ou de la victoire, nourrissent l'imaginaire et la créativité du soldat-artiste. En voici, quelques illustrations.


TOUTES PHOTOS 14-18 EN SOMME, COLL. S. PINARD.


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La femme aimée ...

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Un souvenir heeureux, un visage peuplant les rêves du Poilu ...

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Déesse grecque victorieuse ou bayadère guerrière?

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Un caporal en képi de fantaisie s'en vint trouver Madelon ...

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Quelle finesse, avec un petit côté Boticelli!



NE JAMAIS OUBLIER, TOUJOURS SE SOUVENIR