22 JUIN 1941-22 JUIN 2020

22 JUIN 1941-22 JUIN 2020

En 1939, le Reich allemand et l’URSS signent un pacte de non-agression également connu sous le nom de pacte Ribbentrop-Molotov. Il s’agit surtout pour les deux signataires de gagner du temps avant une confrontation que chacun sait être inévitable. Le 22 juin 1941, les armées allemandes se lancent à l’assaut du géant soviétique. C’est l’opération Barbarossa. Près de 4 millions de soldats allemands , italiens, finlandais, roumains, hongrois, croates et slovaques entrent en terre soviétique pour ce beaucoup pressentent être une « promenade de santé » encore enivrés des succès faciles de la Blitzkrieg menée à l’Ouest en 1940. Ils viennent, en fait, de s’engager dans une lutte à mort qui s’achèvera par la prise de Berlin par l’Armée Rouge en avril 1945. La ténacité du frontovik, l’immensité des ressources en hommes de l’URSS, sa capacité industrielle vont finir par mettre à genou « l’ogre fasciste ». Pendant, de dures années de combat, les citoyens soviétiques font consentir à des sacrifices dantesques : près de 20 millions d’entre eux (civils et militaires) vont disparaître, chaque famille perdra un membre, toute une partie du territoire sera détruit, des millions de Soviétiques seront déportés comme travailleurs forcés.  C’est cet immense sacrifice collectif au nom de la Mère-Patrie qui, in fine, rend possible la victoire alliée aussi bien à l’Ouest qu’à l’Est. Quelle chance de réussite aurait eu l’opération Overlord, si les forces russes n’avaient pas contraint l’Allemagne nazie a maintenir l’essentiel et le meilleur de ses troupes et matériels à l’Est  plutôt que de les déployer à l’Ouest sur un mur de l’Atlantique bien mal défendu. Cela n’enlève rien à l’héroïsme et au sacrifice des Américains, Anglais, Canadiens et Français partis à l’assaut des plages normandes, mais il convient de ne pas oublier la part essentielle tenue par ceux qui de 1941 à 1943 luttent presque seuls sur le sol européen face à l’Allemagne et ses séides.

C’est pourquoi, ce 22 juin 2020, une cérémonie du souvenir se tenait à la nécropole soviétique de Noyers Saint-Martin dans l’Oise en présence des autorités françaises et des représentants de d’Arménie, d’Azerbaidjan, du Belarus, du Kazakhtan, d’Ouzbékistan, de Russie, de  Serbie,  du Turkménistan.

Cette nécropole a été conçue pour recueillir les  6 543 sépultures soviétiques recensées, dans 38 départements. À la fin des années 1970, il a été décidé de les réunir en un seul lieu. Le site de l'ancienne base de transmissions de l'armée de l'air française à Noyers-Saint-Martin a été retenu. Le cimetière a été officiellement créé en 1980. En 2001, la statue « les fleurs du souvenir » est venue parachever l’organisation de ce cimetière. Avec la disparition de l’URSS, le transfert des dépouilles de ces citoyens soviétiques n’a jamais été totalement achevé. Beaucoup reposent encore au sein de cimetières civils du Nord de la France. Ceux qui reposent ici, sont soit soit des travailleurs forcés, soit des prisonniers de guerre morts en travaillant dans les mines et industries sous contrôle allemand ou en combattant au sein de la résistance française après s’être échappés de leur lieu de détention.

A cette occasion, plusieurs membres de 14-18 en Somme ont revêtu l’uniforme des frontoviki pour rendre hommage à ces hommes et femmes.

 

TOUTES PHOTOS 14-18 EN SOMME.

 

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14-18 en Somme remercie

les autorités civiles françaises et russes de leur avoir permis de s'associer à cet hommage,

ses membres présents : Chloé, Maelys, Gabin, Gaetan, Maxence et Sylvain.

 

 

"NE JAMAIS OUBLIER, TOUJOURS SE SOUVENIR"