19 septembre 2009

 

Aujourd'hui les noms de millions de Français tombés de septembre 1914 à novembre 1918 sont gravés dans la pierre de nos monuments aux morts. Mais dans le même temps, le souvenir de ces hommes, dont l'héroïsme ne le disputait qu'au dévouement, s'efface peu à peu de la mémoire collective. Et c'est ainsi que ceux qui tombèrent lors des violent combats de 1914/1915 sur le plateau de Quennévières vont "mourir" une seconde fois. En effet, la Butte des Zouaves et le ravin de Puisaleine, où disparurent nombre  de braves, sont menacés de disparaître au profit d'un centre technique d'enfouissement de déchets. En clair, nos ordures vont recouvrir les dépouilles de ceux dont les corps reposent à jamais là où la mort les a fauché.

Que penser d'une société qui fait si peu de cas de sa mémoire, de son histoire, du sacrifice de milliers d'hommes?  Nous l'ignorons, mais ce dont nous sommes sûrs, à 14-18 en Somme, c'est que ce "crime contre la mémoire" ne doit pas se faire dans un silence complaisant. C'est pourquoi nous sommes fiers d'avoir pu participer (et nous remercions MM. Guénaff et Nowak de Patrimoine de la Grande Guerre pour cette invitation) à la manifestation du 09 septembre 2009, en compagnie des associations de protection de l'environnement et des habitants des villages et bourgs concernés, pour tous ensemble dire non ce projet.

 

N'oublions pas nos Poilus, nos Zouaves ni leurs adversaires tombés là, tout homme a le droit au respect du à celui qui offre sa vie comme ils l'ont fait.