Elisabeth Jalaguier, un destin brisé

Elisabeth Jalaguier, un destin brisé

Le dimanche 12 mars 2023, un hommage solennelle était rendue aux infirmières de la Grande Guerre à travers la figure hautement symbolique de Mathilde Jeanne Elisabeth Jalaguier. 14-18 en Somme a eu le plaisir et le privilège de s'associer à cet hommage.

L'héroïne du jour, Elisabeth Jalaguier a vu le jour à Nîmes le 4 décembre 1890 dans une « bonne famille » liée du côté aux Boissy d'Anglas. Comme toutes les jeunes femmes alors issues d'un milieu favorisé, elle va recevoir une éducation soignée et soucieuse de valeurs morales exigeantes. Forte de cette éducation soignée, elle passe par l'école normale de Nîmes où elle explique vouloir faire de sa vie quelque chose de beau, de grand. Avec l'idée de servir les aures pour rendre ce qu'elle a reçu au plus grand nombre. C'est la Grande Guerre et son cortège de souffrance qui lui en donne l'occasion. Dès la déclaration de guerre, elle rejoint les rangs de la SSBM de sa ville d'origine pour apporter son aide aux blessés. Cet engagement loin des périls des combats ne la satisfait pas totalement puisqu'elle y voit une façon de rester bien à l'abri de la guerre en tirant profit de son nom et relations familiales. En 1916, elle obtient donc de rejoindre les structures d'aide aux blessés installées au plus près du front, En 1918, elle exerce au sein de l'hôpital provisoire installé dans un hôtel de Pierrefonds à proximité immédiate du front. Avant cela, elle aura parcouru une bonne partie du front, son désir de servir l'amenant toujours plus près des lieux de souffrances de nos soldats. Là, elle exerce enfin pleinement son souhait d'être utile, apportant soin, réconfort et douceur aux blessés qu'elle prend en charge. C'est aussi à Pierrefonds qu'elle rencontre un officier auquel elle se fiance sans savoir que jamais leur idylle naissante, sur fond de bruits de combat,ne se concrétisera dans les liens du mariage.

En effet, le 20 août 1918 les Allemands bombardent Pierrefonds y compris l'Hôtel des Bains transformé en hôpital provisoire. Alors que les personnels hospitaliers se réfugient dans les abris aménagés en cas de bombardement, Elisabeth qui déclare « mes blessés ont besoin de moi » refuse d'évacuer et alors qu'elle apporte des soins à un blessé et elle est touchée par des éclats d'obus et succombe à ses blessures.

Aujourd'hui, il existe à Pierrefonds un monument honorant Elisabeth et à travers elle l'ensemble des infirmières ayant servi la France au péril de leur vie. Il fait partie des 4 monuments officiellement dédiés aux infirmières de la Grande Guerre avec celui de Reims (1924), Mers les bains (1924), Chaulnes (1922).

 

1 91

Tombe d'E. Jalaguier au carré militaire de Pierrefonds.

2 873 904 885 856 84

Mesdames F. Demouy maire de Pierrefonds et C. Defert déléguée du SF Oise.

7 858 8610 8311 7812 7913 7914 7815 7216 6917 70

Colonel Sécher, DMD oise, commandant de la base aérienne de Creil.

18 6819 6820 6222 6123 6124 5225 4926 55335833418 2762665907196828 7979826477265306778 n

 

14-18 en Somme remercie

C. Defert et G. Boy de leur invitation,

F. Demouy de son accueil chaleureux,

le colonel Sécher de sa compréhension de l'Histoire Vivante et de sa place dans transmission mémorielle,

ses membres présents: Apo, Val, Alex D., Damien, Gaetan, Maxence, Sylvain et Thierry.

 

« NE JAMAIS OUBLIER,TOUJOURS SE SOUVENIR »